L’acoustique en industrie

Les différentes sources de bruit en industrie

Le bruit généré par les machines industrielles et survenant sur le lieu de travail est une cause de perte auditive importante chez les travailleurs.

L'article présente des données sur le bruit impulsionnel sur le lieu de travail, enregistrées dans trois usines de l'industrie des machines. Les données ont été recueillies dans des ateliers de forgeage, de poinçonnage et de fabrication de machines. Les résultats des mesures sont présentés sous forme de distributions de fréquences relatives cumulatives du niveau de pression acoustique de crête pondéré C, LCpeak, et du niveau de pression acoustique (SPL) maximal RMS pondéré par LAmax et du niveau d'exposition sonore pondéré A, LEA, de bruits impulsionnels acoustiques isolés.

L'étude montre que dans l'atelier de forgeage de gouttes, plus de 90 % des impulsions acoustiques générées par les coups de marteau dépassent les niveaux admissibles de LCpeak.

Dans l'atelier de presse à timbre, seules 10 à 20 % des impulsions générées au cours du processus technologique dépassent les niveaux maximums admissibles.

Les dommages liés à l’acoustique en industrie

Le bruit continu et le bruit impulsionnel se produisant simultanément sont les types de bruit les plus courants dans les installations industrielles.

Des recherches et des observations ont montré que le bruit impulsionnel se produisant simultanément avec le bruit continu peuvent provoquer une perte auditive importante chez les travailleurs.

Il a été constaté que l'hypothèse de l'égalité d'énergie ne se vérifie pas pour les expositions au bruit impulsionnel, mais plutôt que le bruit impulsionnel cause des dommages plus importants.

Le bruit impulsionnel ayant le même spectre de puissance que le bruit continu est généralement plus dommageable pour l'audition.

Même une exposition à une seule rafale de bruit impulsionnel intense peut produire une perte auditive permanente chez une petite fraction d’individus sensibles.

Ce phénomène est attribué aux déplacements excessifs des cloisons de l'organe auditif, entraînant des dommages mécaniques et métaboliques directs de la cochlée.

Le bruit impulsionnel peut être considéré comme un facteur majeur contribuant à la perte auditive. Ainsi, le contrôle des niveaux de bruit impulsionnel dans l'industrie est une partie importante du programme de conservation de l'audition industrielle.

Un paramètre important décrivant le niveau du bruit impulsionnel est le niveau de pression sonore de crête pondérée C, LCpeak, ou le niveau de pression acoustique de crête linéaire (non pondéré), Lpic.

Réglementations en vigueur concernant l’acoustique en milieu industriel

Les réglementations légales concernant les limites d'exposition au bruit impulsionnel conseillent de mesurer un certain nombre de paramètres, parmi lesquels le niveau de crête est d'une importance fondamentale.

Paramètres, parmi lesquels le niveau de crête est d'une importance fondamentale. Selon la directive 86/188/CEE du Conseil, un acte juridique de base concernant la protection des travailleurs contre le bruit impulsionnel dans l'Union européenne, il est recommandé de mesurer le niveau de crête. La valeur maximale admissible de Lpic (non pondéré) est de 140 dB.

La plupart des pays acceptent ce niveau comme le niveau maximal admissible.

L'impulsivité du bruit peut être établie soit sur la base de la source sonore, si la mesure d'une seule impulsion est possible, soit en mesurant le bruit continu et le bruit impulsionnel se produisant simultanément et en faisant la moyenne des données sur une certaine période de temps. Dans le premier cas, outre l'établissement du niveau du LCpeak, il est conseillé d'utiliser un niveau d'exposition au bruit pondéré A LEA. Dans le second cas, des mesures d'impulsivité sont utilisées, telles que la différence entre LAIeq,T et LAeq,T déterminées sur la base des niveaux mesurés avec un sonomètre pendant un temps T, en utilisant les constantes de temps "I" et "S".

La mesure du bruit impulsionnel dans une installation industrielle est difficile à réaliser car il se produit en même temps qu'un bruit continu de haut niveau un caractère transitoire, et est suivi d'impulsions secondaires, c'est-à-dire d'ondes d'impulsion réfléchies.

La signature temporelle d'une impulsion réaliste diffère généralement des types d'impulsions idéales telles que celles décrites dans la norme ISO 10843.

Cet article présente certains paramètres du bruit impulsionnel mesurés dans trois usines de l'industrie mécanique.

Pour rendre ces mesures possibles, le bruit a été enregistré puis les impulsions ont été isolées. Les mesures visaient à déterminer les caractéristiques du bruit industriel d'impulsions industrielles en établissant une distribution statistique de paramètres sélectionnés, mesurés au niveau de la tête du travailleur.

Les données ont été obtenues au cours de différents cycles de travail des machines au cours de processus technologiques générant le bruit étudié.

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