Isolation acoustique et correction acoustique, quelle différence ?
Il vous est certainement déjà arrivé de vous retrouver dans une salle où le bruit environnant rendait la conversation difficile ? La cause de ce brouhaha provient de la réverbération du son sur les parois du local. Afin d’y remédier, il est nécessaire d’apporter une correction acoustique afin de modifier le cadre sonore du bâtiment et de l’adapter à son activité principale.
Vous vivez dans un appartement et il vous arrive d’entendre des bruits provenant de chez vos voisins ? Une amélioration de l’isolation acoustique de vos parois permettra d’atténuer voire de supprimer les nuisances sonores originaires des habitations alentours.
Qu’est-ce que l’isolation acoustique ?
L’isolation acoustique consiste à améliorer acoustiquement une paroi déjà existante ou à poser une paroi permettant d’éviter la propagation de l’ensemble des bruits.
Il existe deux principaux types de bruits que sont les bruits aériens et les bruits solidiens.
Les bruits aériens sont des nuisances générées par des sources externes n’ayant aucun contact avec la structure du local. Il s’agit de vibrations sonores se propageant par voie aérienne et on distingue les bruits causés par le trafic routier, les voix, les nuisances émises par le téléphone, la télévision…
On caractérise les bruits aériens par la lettre R et elle s’exprime en décibels (db). Ainsi, plus le R est élevé, meilleure est l’isolation acoustique.
Les bruits solidiens quant à eux sont générés par des sources directement liées à la structure du bâtiment. On distingue parmi eux :
- Les bruits de choc (ou bruits d’impact) : les vibrations prennent vie au sein d’une matière solide lors d’un choc et cela concerne par exemple les bruits de pas, claquements de portes, chute d’eau dans une baignoire ou une douche…
- Les vibrations : la mise en vibration de la matière solide est provoquée puis entretenue par une source mécanique, électrique ou hydraulique. Il peut par exemple s’agir des bruits de ventilation, climatisation, chauffage…
Qu’est-ce que la correction acoustique ?
La correction acoustique consiste à modifier la propagation des ondes sonores à l’intérieur d’un local en corrigeant son enveloppe acoustique afin de s’adapter à son utilisation.
L’onde sonore perçue par les auditeurs peut se décomposer en trois types.
On distingue parmi elles l’onde sonore directe qui s’affaiblit grâce à la distance séparant la source sonore de son auditeur. Les ondes réfléchies quant à elles résultent de l’impact de l’onde directe diffractée sur les différentes parois du bâtiment. Ces ondes dépendent de la nature des matériaux utilisés pour la conception des parois du local et de leur capacité d’absorption. Enfin, les ondes réverbérées résultent des phénomènes d’écho flottant entre les parois parallèles du local et décroissent en fonction des « réflexions » qu’elles subissent.
Qu’est-ce que le temps de réverbération ?
Le temps de réverbération d’un local est un paramètre quantifiable.
En acoustique architecturale, il s’agit du temps nécessaire pour que le son « s’efface » ou se désintègre au sein d’un espace fermé. Dans une pièce, le son rebondit à plusieurs reprises sur différentes surfaces telles que les murs, le sol, le plafond, les fenêtres, les tables…
Lorsque ces réflexions se mélangent, le phénomène de réverbération se crée. Il peut diminuer au contact des surfaces absorbant le son telles que des rideaux, des chaises ou des personnes par exemple.
On définit le temps de réverbération d’une pièce ou d’un espace comme le temps qui est nécessaire au son afin de décliner de 60 dB. Si le son dans une pièce met par exemple 10 secondes à décliner de 100 dB à 40 dB, alors le temps de réverbération serait de 10 secondes. On peut également décrire cela comme l’heure T60.
Néanmoins, il s’avère plutôt difficile de mesurer avec précision le temps T60 car il est possible que le niveau sonore généré ne soit pas suffisamment constant et stable afin d’être mesuré, surtout dans les grands espaces.
Afin de contourner ce problème, il est possible de mesurer les temps T20 et T30 avant de les multiplier par 3 et 2 respectivement pour pouvoir obtenir le temps T60 global.
Les valeurs T20 et T30 sont généralement appelées « temps de réverbération tardive » puisque ces dernières sont mesurées peu de temps après que la source de bruit a été éteinte ou terminée.
Quels matériaux acoustiques utiliser ?
Afin de lutter contre les nuisances sonores, il est possible d’utiliser des matériaux poreux tels que les mousses isolantes, matelas fibreux, laines minérales, ouate de cellulose…
Ces matériaux contiennent des cellules d’air qui communiquent entre elles et permettent la dissipation de l’énergie et ainsi l’augmentation du coefficient d’absorption en fonction de l’épaisseur du matériau choisi.
Les diaphragmes tels que les tissus sont également utilisés en tant que matériaux acoustiques. Il s’agit de membranes minces qui, une fois entrées en vibration, absorbent l’énergie dans leur fréquence de résonance.
On utilise les diaphragmes pour les fréquences relativement basses, tandis que l’on privilégie plutôt les matériaux poreux, plus économiques, afin de réduire les fréquences élevées.
Afin de bénéficier de conseils concernant vos besoins de correction acoustique ou d’isolation acoustique, n’hésitez pas à vous rapprocher des experts de Delaunay Acoustique.